Catégories Fragments écrits - Journal Verba volant, scripta…sunt solveret Auteur de l’article Par William Chevillon Date de l’article 8 juillet 2013 Aucun commentaire sur Verba volant, scripta…sunt solveret Les paroles s’envolent et les écrits…se brisent, ais-je envie de dire. Quelle curieuse impression à la vue de ce journal – formé dans l’abjad arabe – relégué au même niveau que les feuilles mortes et les eaux souillées de la fontaine de la place du Théâtre de La Roche-sur-Yon. Quand Bernard Pagès a conçu son monument, il a refusé qu’un bassin soit installé, l’Ouest de la France étant à lui seul un univers d’eau. Curieux parallèle avec la pensée qui me vient à l’esprit et selon laquelle tout naît de la terre et tout finit par regagner ses entrailles. La fragilité matérielle des mots est ici renforcée par l’indéchiffrable langage. Un instant capturé avant la dislocation sous le flot aqueux et l’irrépressible coulée descendante vers la grille. Ne pouvant juger l’écriture, c’est une distance respectueuse, mais également émue, que j’instaure en mon esprit. Un moment où rien ne peut vraiment être plus signifiant et prégnant que la vie éphémère de ces quelques feuilles imprimées. ← Ecce undique me varius clamor circumsonat → Mon rapport à Nicolas Schöffer – Contribution pour le centenaire de l’artiste Laisser un commentaire Annuler la réponseVotre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *Commentaire * Nom * E-mail * Site web Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire. Δ